L’assainissement

La station de Chevigny (80 700 équivalent-habitants)

La station d’épuration (80 700 EH) traite les eaux usées de l’est dijonnais de 8 communes : 5 appartenant à Dijon métropole (Chevigny-Saint-Sauveur, Quetigny, Sennecey-lès-Dijon, Neuilly-Crimolois, Saint-Apollinaire), ainsi que trois communes extérieures (Couternon, Varois-et-Chaignot et Orgeux).

L’unité de cogénération de la station de traitement des eaux usées de Chevigny

Dans le cadre de son engagement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à travers notamment son plan climat énergie territorial baptisé Illico², Dijon métropole a souhaité améliorer les performances environnementales de l’installation existante. Afin de valoriser le biogaz produit lors du processus de traitement des boues, le processus de cogénération a été choisi par la collectivité et Sogedo, son délégataire de service public.

Les investissements de ce projet, d’un montant de 800 000 € ont été subventionnés à hauteur de 40 % par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et par l’Ademe Bourgogne Franche-Comté. Le reste a été pris en charge par Sogedo, dans le cadre d’un allongement de trois ans de la durée du contrat de délégation de service public de l’assainissement de l’Est dijonnais pour le compte de Dijon Métropole, portant l’échéance du contrat au 31 décembre 2018, sans augmentation du prix de l’assainissement.

Principe de cogénération lors du traitement des boues des eaux usées

Au cours du traitement des boues contenues dans les eaux usées, la digestion est le procédé permettant la dégradation de la matière organique des boues, dans une cuve appelé digesteur. Le digesteur permet ainsi de réduire le volume des boues de 40 %. Ces dernières sont ensuite valorisées comme engrais organiques et mises à disposition des agriculteurs du secteur.

Cette étape de digestion génère une production de biogaz qui, lors de sa combustion, va permettre une production simultanée de deux formes d’énergie. Ce principe de cogénération va d’une part générer de la chaleur qui va servir à réchauffer en partie le digesteur de boues et d’autre part à produire de l’électricité qui sera ensuite revendue à EDF. Avant la cogénération, 40% du biogaz était « perdu » et brûlé dans une torchère. Aujourd’hui, 100% du biogaz est valorisé, sous forme d’énergie thermique (eau chaude pour réchauffer le digesteur de boues) et d’électricité.

La station « Eau vitale » à Longvic (400 000 équivalent-habitants)

Mise en service en 2007, la station de traitement des eaux usées eauvitale de Dijon-Longvic est une solution concrète aux enjeux d’assainissements de l’eau et de développement durable auquel doit faire face la métropole de Dijon. Sur un site de 12 hectares, l’usine dotée de procédés performants traite les eaux usées de 400 000 équivalents-habitants pour les rejeter propres dans le Suzon, puis dans l’Ouche.

Périmètre du programme EauVitale à Longvic
Le périmètre de la station Eauvitale à Longvic

La mise aux normes et l’extension de la station Eauvitale, construite sous le label Haute Qualité Environnementale, vise à restaurer la qualité de l’Ouche, en réduisant les rejets en azote, carbone et phosphore dans le milieu naturel.

L’usine, un site de développement durable construit en trois ans, traite les eaux usées de 400 000 équivalent habitants contre 250 000 équivalent-habitants auparavant. Le nouveau site est équipé de 150 bouches d’air qui aspirent les mauvaises odeurs vers trois tours dédiées à leur traitement.

La commune de Saint-Apollinaire raccordée à la station d’épuration Eauvitale

Le poste général de refoulement des eaux usées de la commune de Saint-Apollinaire est la dernière phase des travaux qui permettront de raccorder le réseau unitaire de la commune de Saint-Apollinaire sur la station d’épuration Eauvitale de Dijon-Longvic. Historiquement, le réseau de la commune de Saint-Apollinaire est le seul qui recueille à la fois les eaux pluviales et les eaux usées dans le même réseau raccordé sur la station d’épuration de Chevigny-Saint-Sauveur.

Dispositif Protect’eau

Protect’eau * propose aux entreprises situées sur le territoire de la métropole de bénéficier d’un diagnostic gratuit de conformité sur les rejets de leurs effluents industriels. Outre une éventuelle régularisation administrative du raccordement au réseau public, ces opérations permettent de financer les mises en conformité des rejets et du stockage de déchets dangereux. Que ce soit pour faire des études de leurs process, des travaux de suppression de pollutions toxiques ou contre les pollutions accidentelles, des subventions sont possibles selon les caractéristiques de l’entreprise jusqu’à 70 %.

La réduction de l’impact de Dijon métropole sur les milieux naturels, permettant un développement durable et respectueux de l’environnement, est inscrite au cœur du programme d’actions de la collectivité visant à lutter contre le changement climatique. C’est aussi le reflet de la solidarité de la collectivité avec les territoires situés autour de la métropole, en leur permettant de bénéficier d’un environnement plus sain. En parallèle, dans le cadre de son programme d’actions visant à la réduction des micropolluants dans les eaux usées et à l’amélioration continue de la qualité des eaux traitées rejetées au milieu naturel, Dijon métropole, en partenariat avec ses délégataires de l’assainissement Odivea et Sogedo, a engagé depuis de nombreuses années un certain nombre d’actions qui aujourd’hui trouvent tout leur sens dans la mise en œuvre de l’opération collective de réduction des pollutions toxiques dispersées Protect’eau, présentée à la presse le 8 juin 2022.

* Opération menée par Dijon métropole en partenariat avec la CCI Métropole de Bourgogne et avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse.

Bassin d’orage de la station d’épuration eauvitale de Dijon métropole

Sa réalisation a été confiée à la Semop Odivea. Il aura la même fonction que le « bassin de Mongeotte », à savoir : stocker les eaux usées du système unitaire de Dijon pendant les épisodes pluvieux. C’est à ce niveau du réseau, juste avant la station d’épuration, que se produisent en moyenne 60 à 80% des déversements annuels dans le milieu naturel du système d’assainissement Eauvitale lors de pluies de forte intensité.

Ce bassin, entièrement enterré, d’une profondeur de 16m et d’un diamètre de 37m, se remplira par gravité à partir de l’un des principaux collecteurs arrivant sur la station d’épuration, le collecteur G2 qui longe la rive gauche du Suzon depuis la place Salengro. Il se vidangera par gravité (sans pompage) dans le « bassin de Mongeotte », en fin d’épisodes pluvieux, afin que les effluents recueillis soient traités par la station d’épuration. Ce bassin devrait permettre de réduire d’1/4 le volume des déversements observés dans le milieu naturel chaque année. Il permettra aussi de réduire le risque de non-conformité du système d’assainissement de Dijon-Longvic.

Les travaux représenteront au total 8 M€, dont 40% seront financés par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et s’inscrivent dans le cadre d’une série d’investissements de Dijon métropole pour assurer un service public de l’assainissement de haute qualité afin de :

  • Réduire les déversements dans le milieu naturel par la construction de plusieurs bassins d’orage sur le système Eauvitale,
  • Améliorer le traitement des eaux usées par la mise en place d’un traitement tertiaire des micropolluants sur la station d’épuration eauvitale,
  • Fiabiliser le traitement par l’installation d’un système de densification des boues dans les bassins d’aération.
Revenir en haut de page