Plan de prévention des risques naturels

Le PPRNP, qu’est-ce que c’est ?

C’est le plan de prévention des risques naturels prévisibles. C’est un document élaboré, sur décision du préfet, par les services de l’État, afin d’identifier et de cartographier les risques naturels présents sur le territoire d’une commune. Il permet aux pouvoirs publics de maîtriser l’urbanisation dans les zones exposées en s’imposant aux Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) : ceux-ci doivent respecter le zonage qui interdit par exemple de construire dans certains secteurs. Établi en concertation avec les communes et dans une démarche de transparence, le PPRNP a pour objectif la sécurité des populations et des biens : il est donc évidemment public.

Concrètement, le PPRNP se traduit par une carte identifiant les zones où existent des risques naturels prévisibles. En conséquence, il influe sur la constructibilité des terrains. Il a été élaboré en croisant deux cartes : l’une qui positionne les zones susceptibles d’être affectées par un « aléa » (inondation, mouvement de terrain) ; l’autre qui positionne les « enjeux existants », c’est-à-dire l’habitat, les activités économiques, les équipements de la ville. Le résultat de ce croisement est formalisé par une carte de zonage réglementaire.

Il existe deux types de PPRNP au sein de l’agglomération dijonnaise : des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles d’Inondations (PPRNPi), concernant neuf communes, et un Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles multirisques (PPRNPm) d’inondations et de mouvements de terrain, concernant uniquement la commune de Dijon. En effet, il s’agit de la seule commune où les aléas et les enjeux ont été jugés suffisamment importants tant en matière d’inondations que de mouvements de terrain.

Que risque-t-on sur le territoire de Dijon métropole ?

Inondations et mouvements de terrain sont les deux catégories d’aléas naturels identifiés sur le territoire intercommunal.

Un aléa est la manifestation d’un phénomène naturel caractérisé par son intensité et sa fréquence. L’aléa de référence, pour établir les PPRNP, est le phénomène centennal, c’est-à-dire celui qui a 1 risque sur 100 de se produire chaque année. Pour établir les PPRNP, les services de l’État ont identifié sur une carte par commune les sites susceptibles d’être affectés par une inondation ou un mouvement de terrain. Concernant ce dernier risque, seule la commune de Dijon est concernée.

1. L’inondation

Les habitants de Dijon Métropole se souviennent des importantes crues, en mai 2013 pour l’Ouche et en novembre 2014 pour la Tille et la Norges, qui ont touché plusieurs communes de l’agglomération. Les rivières qui traversent Dijon Métropole ont, à plusieurs reprises dans l’histoire, quitté leur lit. L’aléa « inondation » est clairement identifié sur l’agglomération dijonnaise, ainsi que les ruissellements et ravinements dus à l’écoulement des eaux de pluie dans les combes et sur les terres – à l’exclusion du ruissellement pluvial urbain, qui n’est pas retenu dans le PPRNP.

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2. Les mouvements de terrain

Trois types de mouvements de terrain sont susceptibles de se produire à Dijon. Tout d’abord la chute de blocs rocheux qui se détachent d’une falaise. En cas de fortes pluies ou de travaux de terrassement par exemple, il peut se produire également des glissements de terrain. Enfin, l’alternance de périodes de sécheresse sévères et d’épisodes humides peut entraîner des phénomènes de retrait / gonflement des sols argileux, avec pour conséquences des dégâts pour les constructions existantes.

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Quels sont les secteurs les plus vulnérables ?

Le PPRNP établit une cartographie du territoire communal « sensible » aux aléas…

Une inondation n’aura pas les mêmes effets matériels, financiers et psychologiques selon qu’elle touche un quartier densément peuplé ou un parc public. Aussi les services de l’Etat ont-ils cartographié les « enjeux existants », en identifiant ceux vulnérables aux aléas (inondations ou mouvements de terrain).

On distingue ainsi des zones urbanisées et des zones naturelles et agricoles. Et, au sein des zones urbanisées, sont différenciés les secteurs résidentiels, les zones d’activités économiques et les « zones d’infrastructures particulières » (gare, voies routières, port par exemple). Selon la zone concernée, les dommages humains, économiques ou matériels causés par un aléa sont différents et appellent, le cas échéant, des mesures de prévention adaptées.

Le PPRNP, comment ça marche ?

À partir de la carte de zonage réglementaire identifiant les zones à risques, il définit les mesures de prévention nécessaires et obligatoires.

En croisant la carte des aléas, montrant les secteurs les plus susceptibles d’être affectés par une inondation ou un mouvement de terrain, et celle des enjeux, identifiant les secteurs où les conséquences d’un aléa seraient les plus graves, le plan de prévention des risques naturels prévisibles établit une carte de zonage réglementaire. Cette carte identifie :

  • des zones rouges ou « zones d’interdiction »,
  • des zones bleues, où les contraintes sont faibles ou moyennes,
  • des zones blanches non exposées et donc non concernées par le PPRNP. 

Les communes couvertes par un PPRNP au sein de la métropole

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