L’usine de production d’eau potable Henri Navier

L’eau, une priorité pour Dijon métropole

« Dijon métropole, capitale régionale et référence écologique, entend préserver ses ressources en eau, vectrice de développement social, économique et écologique et irriguer les territoires traversés par ses installations. Au-delà des 23 communes de la métropole, c’est toute l’aire urbaine qui est aujourd’hui desservie directement, soit plus de la moitié de la population de la Côte-d’Or » François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole.

Dans un contexte de raréfaction (une sécheresse très longue se traduit par un étiage très fort et très long pouvant entraîner une limitation, voire un arrêt des usages) où l’eau n’est pas un simple bien de consommation, Dijon métropole a signé en septembre 2017 son premier contrat de travaux pour l’amélioration de la gestion du grand cycle de l’eau et des ressources naturelles. Au total, après avoir investi 170 M€ ces 25 dernières années sur les systèmes d’eau et d’assainissement, la collectivité s’est engagée avec la préfecture de Côte-d’Or et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, sur un programme de travaux de 21 M€ sur les années 2017-2018. Il a porté notamment sur le renouvellement des réseaux d’eau potable et d’assainissement, la protection des ressources naturelles avec la définition des aires d’alimentation de captage et la construction de l’usine Henri NAVIER.

Reconquérir la source historique de Morcueil

Deuxième source historique de Dijon métropole après le Val Suzon, et ce dès 1905, la source de Morcueil est une source naturelle de sol karstique située entre les communes de Fleurey-sur-Ouche et Pont-de-Pany, qui alimente Dijon grâce à une canalisation de plus de seize kilomètres.

L’exploitation de la source de Morcueil a été arrêtée en mars 2013, suite à des pollutions physicochimiques et bactériologiques (giardia, cryptospridium). Afin que Morcueil puisse à nouveau approvisionner la métropole, et après trois ans d’études, Dijon métropole et SUEZ ont posé, le 15 novembre 2017, la 1ère pierre d’une nouvelle usine de traitement par ultrafiltration, implantée boulevard Chanoine Kir.

Une usine par ultrafiltration

Une 1ère pour Dijon métropole et une innovation pour SUEZ

L’ultrafiltration est une technologie en plein essor dans le traitement des eaux, consistant à utiliser une membrane tubulaire pour arrêter physiquement tous les éléments dont la taille dépasse une valeur limite de 0,02 micron tout en préservant la minéralité de l’eau. La filtration s’effectue de l’intérieur vers l’extérieur de la fibre : l’eau brute est injectée dans les fibres creuses par les deux extrémités du module, l’écoulement se fait du filtrat vers le centre du module et l’évacuation par le tube collecteur. Les impuretés indésirables restent prisonnières dans le concentrât. Ce procédé permet la production d’une eau potable de très bonne qualité.

Dans l’usine Henri NAVIER, le traitement est constitué de 152 modules d’ultrafiltration, chaque module ayant une surface de filtration de 64m² pour une capacité de production d’environ 600 m3/h, soit près de 25 % du besoin moyen journalier. Cette usine est la 5ème unité de production d’eau potable pour la métropole (après Poncey-lès-Athée, la Rente Logerot et les Herbiottes à Marsannay-la-Côte, Chenôve) et la 1ère par ultrafiltration.

La structure, dont les travaux ont débuté en novembre 2017 pour un raccordement en eau le 18 mars 2019, dessert essentiellement Dijon et, dans une moindre mesure, les communes de Talant, Fontaine-lès-Dijon, Saint-Apollinaire et Chenôve.

Intérieur de l'usine  Henri Navier
Revenir en haut de page