L’histoire d’une coopération intercommunale en construction de 1976 à 2020
Le district, la communauté d’agglomération, la communauté urbaine et enfin la métropole ont été les 4 étapes de la construction progressive de notre territoire qui fédère aujourd’hui 23 communes.
Présentation détaillée des 23 communes
Du district à la métropole
Le district voit le jour en 1976, sous l’impulsion d’élus visionnaires comme Roland Carraz et Jean Royer, avec cinq communes : Dijon, Ahuy, Chenôve, Plombières-lès-Dijon et Saint-Apollinaire, rapidement rejointes, deux ans plus tard, par Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Quetigny et Talant.
Le district, qui prend le relais d’un premier syndicat intercommunal des services de l’agglomération dijonnaise (Sisad), permet d’abord de gérer les bus, et la collecte des ordures ménagère. Il se dote d’un service logement et prend en charge la réalisation des deux grandes zones industrielles (Longvic et Cap Nord). À mesure que le district gagne de nouvelles compétences (gestion des sols, crématorium et cimetière intercommunal, développement économique…), il connaît une expansion géographique avec l’adhésion de nouvelles communes : l’agglomération compte 16 communes en 1999.
Le 1er janvier 2000 est une date importante pour l’intercommunalité, avec la création de la communauté d’agglomération. D’abord baptisée « Comadi », la communauté d’agglomération devient officiellement « le Grand Dijon » quelques années plus tard, sous la présidence de François Rebsamen et entreprend des projets majeurs qui vont métamorphoser la physionomie de l’agglomération : le tramway, les opérations de renouvellement urbain dans 6 quartiers, la piscine olympique, le Zénith, la piétonisation du cœur de ville, centre de tri des déchets…
De nouvelles communes entrent dans le cercle, portant à 24 le nombre de membres. C’est parce qu’il a franchi la barre symbolique des 250 000 habitants que le Grand Dijon a pu entreprendre sa transformation en communauté urbaine, en 2014.
Notre zone d’emploi compte plus de 400 000 habitants et accueille un chef-lieu de région, ces deux éléments ont permis d’accéder au statut de métropole par décret du 25 avril 2017.
Finalement, le territoire de la métropole, c’est quoi ?
C’est un ensemble composé aujourd’hui de 23 communes, forcément varié, diversifié, en un mot : « multiformes ». Entre un cœur de ville très urbain et de vastes espaces naturels préservés, des univers et des ambiances différentes se côtoient pour offrir aux habitants le cadre de vie qui convient à chacun.
L’histoire de notre métropole a d’abord été celle de l’urbanisation d’un territoire qui a connu, depuis le milieu du XIXe siècle, une expansion démographique et économique considérable. En 1850, avant que le train ne déclenche une croissance sans précédent de ce petit coin de Bourgogne, la ville de Dijon ne comptait que 30 000 habitants. Elle dépasse aujourd’hui largement la barre des 150 000. À cette époque-là, les communes de notre actuelle métropole vivaient leurs vies de village, que l’urbanisation n’a pas forcément effacées. Les villages juchés sur les collines, les ruelles bordées de maisons en pierre de taille, les vieux ponts, les chapelles et les églises, les lavoirs, une maison de templiers ici, un pressoir médiéval là, sont les témoins d’une histoire ancienne, marquée par la culture de la vigne et la prospérité des échanges commerciaux.
La croissance démographique a redessiné le territoire tout au long du XXe siècle : les frontières se sont estompées puis effacées entre les communes. Dans les années 60-70, le développement des axes de circulation a rendu possible l’émergence de nouveaux quartiers résidentiels plus éloignés des zones d’activités, donnant naissance au phénomène de la « deuxième couronne ». Des terres agricoles et viticoles ont disparu, nécessairement. Pour autant, la métropole a su préserver de vastes espaces agricoles et naturels, notamment dans l’ouest, tandis qu’au sud le paysage viticole approche au plus près les zones urbaines.