Ici, chacun est gardien de la biodiversité

Le réchauffement climatique et la surexploitation des ressources naturelles contre lesquelles Dijon métropole est engagée engendrent également un effondrement inquiétant (par son ampleur et par son rythme) de la biodiversité qui remet en cause la survie des espèces vivantes et, in fine, de l’espèce humaine.   

Préserver les espaces agricoles et naturels de la métropole  

La principale menace qui pèse sur la biodiversité est la destruction et l’artificialisation des espaces naturels, qu’ils soient agricoles ou forestiers.   

Face à cela, Dijon métropole s’est engagée dans une politique d’urbanisation raisonnée, qui vise à préserver l’environnement périurbain et la qualité de vie qui s’y rattache. Cette politique passe en grande partie par la préservation d’une « ceinture verte », un vaste espace conservé pour l’agriculture et la nature, en périphérie de l’agglomération. Dijon métropole a d’ailleurs adopté en 2019 un plan local d’urbanisme intercommunal, habitat et déplacement (PLUi-HD) qui sanctuarise le foncier agricole et viticole sur le territoire de la métropole dijonnaise, en limitant l’urbanisation des terres actuellement non construites à 20 hectares sur la période 2020-2030.

Pour rappel, 45 % du territoire de la métropole sont des terres agricoles ou viticoles.  

Une attention particulière accordée au végétal  

La métropole possède un patrimoine arboré remarquable d’environ 1,4 millions d’arbres. À travers ses projets d’aménagements de l’espace public, la collectivité poursuit la végétalisation, comme par exemple sur l’axe Monge-Bossuet et ou sur la place du 30-Octobre et de la Légion d’honneur.

Plusieurs parcs urbains, véritables réservoirs de biodiversité, sont eux aussi créés. C’est le cas des parcs urbains Eiffel et Maladière. Des mini-forêts urbaines ont également vu le jour et la métropole poursuit ses plantations dans le cadre de la Forêt des enfants. C’est ainsi 10 000 arbres qui ont été plantés depuis 2015 sur le plateau de la Cras et sur le chemin de la Rente de Giron. Enfin, chaque année, de novembre à mars, au moins 400 arbres et arbustes sont plantés dans les espaces publics et les parcs. 

Plantation dans la Forêt des enfants
La forêt des enfants, une forêt vouée à grandir et à renforcer la ceinture verte autour de Dijon métropole. Les essences introduites sur site sont choisies par le Jardin de l’Arquebuse pour leur potentiel d’adaptation au changement climatique mais aussi en fonction de leur intérêt pour la faune et la flore.

Depuis 2016, la ville de Dijon n’utilise plus aucun pesticide ni herbicide pour gérer ses espaces verts au profit de méthodes douces comme les coccinelles qui aides à éliminer les larves de pucerons.  

Les équipes pratiquent par ailleurs ce que l’on appelle une “gestion différenciée” des espaces verts : les interventions dépendent du cycle biologique des végétaux ou de la nature des lieux. Cet entretien au cas par cas favorise les îlots de biodiversité et l’apparition d’espèces végétales et animales.  

La présence accrue du végétal offre en outre l’avantage de favoriser l’absorption du carbone que nous émettons, autant de gaz à effet de serre qui n’est pas rejeté dans l’atmosphère. Un pas de plus vers la neutralité carbone ! 

Une ville refuge pour les abeilles  

Les insectes pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans nos écosystèmes. C’est 80 % des plantes à fleurs de la planète, soit plus de 200 000 espèces végétales, qui dépendent des abeilles pour leur pollinisation. Près de 40 % de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux) dépend de l’action fécondatrice des abeilles et autres pollinisateurs. Leur préservation constitue donc un enjeu environnemental et économique majeur.   

En plaçant des ruches dans la collectivité, la ville de Dijon favorise le développement des abeilles tout en sensibilisant les habitants à leur sauvegarde. 77 ruches sont implantées sur 11 sites différents à Dijon et ses alentours (par exemple au parc de la Colombière, au parc des Carrières Bacquin ou encore à la Vapeur). C’est ainsi 2 millions d’abeilles qui, en butinant dans les parcs et jardins, favorisent la reproduction des espèces végétales. 

Preuve de son exemplarité, la ville de Dijon a pour la 4ème fois décroché la plus grande distinction « démarche exemplaire » du label APIcité décerné par l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF).  

Connaître le vivant pour mieux le protéger 

La connaissance est une condition nécessaire de la protection. La sensibilisation et la diffusion des connaissances auprès du grand public sont indispensables pour que chacun, à son niveau, puisse être conscient de la fragilité et de l’importance du monde vivant qui l’entoure. Dijon, à travers les actions menées par le jardin de l’Arquebuse entend donner à chacun les clés pour connaître et comprendre l’ensemble des écosystèmes et espèces qui rendent possible la vie sur terre. Après “Les insectes pollinisateurs font le buzz”, le jardin a lancé une nouvelle exposition baptisée “Océan : ici commence la vie” (en référence aux plaques “Ici commence la mer” sur le sol destinées à rappeler que tout ce qui est jeté sur l’espace public est susceptible d’atteindre les mers et océans).  

Le jardin de l’Arquebuse, en lien étroit avec le Muséum national d’histoire naturelle, va développer, en plus des projets de sciences participatives existants, un programme intitulé « Votre jardin nous intéresse », pour observer les jardins des particuliers volontaires, les arbres, la biodiversité. En mai 2024, Dijon sera d’ailleurs l’un des 8 points étape de la grande Tournée de la biodiversité et du climat, organisée par le Muséum national d’histoire naturelle.    

Enfin, les rendez-vous familiaux et festifs du jardin de l’Arquebuse (fête de la nature, APIdays, etc.) sont autant d’occasions de sensibiliser les Dijonnais, dès le plus jeune âge, aux enjeux de la biodiversité. 

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