Le développement économique est une priorité pour favoriser la création d’emplois et de valeur sur le territoire métropolitain et accroître son attractivité, tout en préservant la qualité de vie et le bien-être.
La métropole accompagne la structuration et le développement des filières fortes du territoire : la santé, l’agroalimentaire, le numérique, demain aussi les énergies bas carbone, etc. La collectivité doit continuer à organiser, notamment grâce à la nouvelle agence Dijon Bourgogne Invest, le marché foncier et l’immobilier d’activités pour renforcer ces filières, de même que l’offre de services et les outils pour accompagner la croissance économique locale.
Le développement universitaire est aussi une force de développement du territoire qui a effectué récemment son rattrapage avec 1 000 étudiants ingénieurs supplémentaires attendus à horizon 2027 grâce à l’accueil de nouvelles écoles d’enseignement supérieur. Véritable métropole universitaire avec 6000 nouveaux étudiants en 2020, soit un total de 40 000 étudiants sur le territoire, il nous faut encore renforcer nos partenariats avec l’université de Bourgogne et les établissements d’enseignement supérieur pour organiser un schéma de développement universitaire, source d’ancrage et de développement de l’Université sur le territoire.
Si Dijon métropole est devenue un territoire attractif dans le concert des grandes métropoles, il lui faut poursuivre le développement de son offre de services pour encore mieux répondre aux attentes des investisseurs et des talents attirés.
Sur la période 2021-2030, dans le cadre de la Loi climat et résilience visant à réduire par deux la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers, le foncier à vocation économique et les nombreux emplois qu’il induit sont devenus un enjeu majeur qui conduit la métropole à se doter d’une stratégie raisonnée de densification de ses zones d’activités, pour continuer à favoriser les implantations et le maintien des entreprises qui souhaitent rester sur le territoire métropolitain :
- Optimisation de la consommation foncière à travers par exemple le développement des « concepts » de villages d’entreprises portés par des promoteurs spécialisés qui vendent/louent ensuite des espaces d’activités ;
- Attention portée à nos relations avec les acteurs privés en recherchant la complémentarité de nos actions quand cela est possible (achat de gré à gré) ou par le recours à une politique de préemption pour préserver des espaces à enjeux ;
- Programmation de la mise sur le marché de nouveaux hectares à vocation économique avec un effet temporel de lissage pour permettre d’anticiper les attentes des entreprises pour leurs projets d’implantation (quelque 80 ha de foncier économique à deux ans, mais un potentiel d’environ 160 ha qui doit faire l’objet d’une programmation accélérée)
Cette stratégie, qui s’appuie aussi sur une recherche de spécialisation sectorielle à l’instar du pôle santé-innovation sur la ZAE Mazen-Sully, doit notamment prendre en compte l’animation du parcours résidentiel de l’entreprise, depuis sa création et ses différentes phases de développement, nécessitant d’avoir sur le territoire une offre complète (fablab, plateformes d’expérimentation, incubateurs, pépinières, hôtels d’entreprise, parcs d’activité) et adaptée aux besoins des différentes filières. Cet accompagnement doit être étoffé par des outils, de type portage immobilier et de construction, dispositifs de financement, ingénierie de projets, conseils et expertises, pour accélérer l’intégration des entreprises sur le territoire.
En synergie avec les compétences de Dijon métropole et de la Splaad en matière d’urbanisme et de développement économique, la création de la nouvelle agence Dijon Bourgogne Invest (DBI) s’inscrit dans cette volonté affirmée de consolidation de l’attractivité par l’accueil de nouvelles entreprises, startups, PME et ETI… pour renforcer les filières d’excellence du territoire.
Les zones d’activité du territoire doivent aussi être pensées comme des lieux de vie avec la création de zones connectées, avec des solutions d’accessibilité, des espaces d’accueil et d’animation, des offres résidentielles variées, pour qu’il y ait une dynamique de développement sur chacune de ces zones et une cohérence globale de leur animation à l’échelle de la métropole.
L’enseignement supérieur constitue l’un des leviers majeurs de l’attractivité et du développement métropolitains, avec la nécessité pour accroître l’attractivité étudiante et l’amélioration du taux de rétention dans la Métropole des étudiants une fois diplômés, de renforcer l’offre des formations d’enseignement supérieur proposées actuellement en lien notamment avec les besoins des filières d’excellence du territoire. Il est important également de favoriser et amplifier l’entrepreneuriat étudiant, notamment dans la formation et le soutien aux doctorants pour créer leur entreprise.
L’Université de Bourgogne constitue un atout essentiel de notre territoire et un partenaire de poids dans la dynamisation de notre tissu économique et le renforcement de l’innovation.
Les axes scientifiques de l’université de Bourgogne méritent d’être fortement soulignés et soutenus, en lien avec les filières d’excellence et les grands projets du territoire. Les partenaires conviennent en particulier de l’importance de développer des chaires en lien avec les forces scientifiques et économiques du territoire. La stratégie territoriale d’enseignement supérieur et de recherche doit se développer principalement autour de 4 axes :
- Développer l’attractivité du territoire métropolitain en matière d’enseignement supérieur et de recherche
- Optimiser l’ancrage des étudiants sur le territoire
- Décloisonner encore le monde de la recherche et le monde socio-économique
- Soutenir l’excellence internationale de l’université et des grandes écoles
Ainsi, la Métropole et le monde de l’enseignement supérieur doivent continuer de façonner un
développement conjoint à travers des études et actions partagées, des conventions de partenariat, des campagnes de communication… L’objectif, alors que Dijon commençait à perdre ses étudiants à la fin des années 90, est plus que jamais de les attirer ou les garder dans la métropole après le bac et de leur permettre de trouver un emploi à l’issue de leur cursus. Logement, transports, activités sportives, carte culture… la capitale régionale est reconnue comme très accueillante, vivante, mais aussi accessible pour les étudiants. Aujourd’hui, dans cette métropole dynamique mais à taille humaine, pas moins de 40 000 étudiants (courbe en augmentation année après année) trouvent les conditions idéales pour mener à bien leurs études et ce sont des critères qu’il est essentiel de préserver et de faire progresser. Parmi les enjeux prioritaires déjà identifiés, en lien avec les compétences du Crous : le développement de l’offre de logements et d’une offre de restauration universitaire de centre-ville.
Tout en promouvant une offre axée plus résolument sur la transition climatique et préoccupée des solidarités, la métropole dijonnaise doit, dans le même temps, poursuivre une trajectoire de développement économique performante et accueillante, d’activités plus économes en ressources et en énergie, orientée sur les usages, qui valorise in fine la production de produits et de services, la création d’emplois, et une économie connectée à son territoire.
La métropole doit s’appuyer sur les projets porteurs du territoire dans le domaine de la transition climatique (hydrogène, éco-construction, solarisation, réseau de chaleur urbain, quartiers à énergie positive, transition alimentaire…), pour amplifier et valoriser les acquis d’un territoire où l’on respire, et mobiliser l’écosystème des entreprises et de la recherche sur ce domaine. Il s’agit également de structurer la communication et la promotion autour des de ces grands projets métropolitains de la transition climatique pour accueillir de nouvelles activités tertiaires ou des unités de production dans ce domaine. Il s’agit encore d’intégrer dans les critères d’implantation des entreprises l’exemplarité environnementale (ex : bâtiments bas carbone).
Enfin, la mise en place d’une politique publique transversale de transition écologique est indissociable du déploiement d’une stratégie métropolitaine d’ESS (Économie Sociale et Solidaire)
sur le territoire.
Ces axes sont inscrits dans le schéma de développement touristique métropolitain.
Au-delà du développement touristique autour de la gastronomie et du vin, le tourisme vert et le développement d’une offre d’itinérance pour enrichir les loisirs de pleine nature en lien avec les territoires voisins, ainsi que le développement du tourisme d’affaires et de l’offre culturelle et patrimoniale, doivent s’inscrire dans une stratégie encore plus ambitieuse.
L’ambition métropolitaine sur le tourisme d’affaires s’inscrit dans un contexte très favorable avec, entre autres, l’installation du siège mondial de l’OIV à Dijon (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin) ainsi que l’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Dijon métropole se positionne ainsi comme un territoire de congrès répartis sur plusieurs équipements d’accueil (Parc des expositions et congrès, Auditorium, Zénith, Cité internationale de la gastronomie et du vin qui connaît une forte demande en matière de séminaires). Un projet majeur vise à développer des retombées économiques démultipliées sur le territoire en se dotant d’un Bureau des congrès pour promouvoir la destination sur le marché des événements et rencontres d’affaires. La création de ce Bureau des congrès est à même de conforter la compétence distinctive d’accueil du territoire, et ce avec l’ensemble des partenaires économiques et touristiques associés. Véritable porte d’entrée pour les organisateurs d’événements, il contribuera à développer l’attractivité de la métropole en lien avec les filières d’excellence via les événements à attirer ou à créer en collaboration, et pour asseoir l’image d’une destination économique et business de Dijon.
La reconfiguration du Parc des expositions et congrès de Dijon est également un des grands projets de renforcement de l’attractivité du territoire et à forts enjeux de rayonnement international.
La réflexion sur la stratégie de développement international, en termes de coopérations et de solidarité internationale, doit nous amener à proposer un volume et une qualité d’actions d’envergure européenne.
Le soutien à l’excellence internationale de l’Université et des grandes écoles doit conduire à la création de services pour attirer les talents, dynamiser les mobilités entrantes et sortantes, faciliter l’intégration des étudiants internationaux, l’accueil de congrès et événements de dimension internationale sur le territoire, etc
Les objectifs qui précèdent doivent être atteints par un travail collégial sur l’amélioration de l’attractivité du territoire autour des filières d’excellence, de la décarbonation de l’économie, d’un tourisme d’affaires et d’une offre de congrès à fort potentiel de développement, ainsi qu’une offre de mobilité, en particulier sur la question des dessertes et des infrastructures ferroviaires qui doivent être renforcées, permettant de mieux connecter encore Dijon au reste du territoire national et européen.