Lutter contre le réchauffement climatique

Centrale solaire de Dijon-Valmy

Le Conseil métropolitain affirme la nécessité d’une métropole adaptable, agile et résiliente, qui peut agir et réagir en toutes circonstances, et de coopérations solides, évolutives et bienveillantes. Dijon métropole doit être porteuse d’une ambition d’ouverture et d’hospitalité en phase avec l’ambition écologique.

Elle doit promouvoir la ville du « care » et de la transition climatique, tout en valorisant son attractivité, en impulsant et en soutenant l’innovation au service de cette transition. Il s’agit à long terme d’une plus-value écologique et économique pour le territoire. En travaillant à partir des acquis, des équipements existants et des investissements, à leur adaptation, à leur transformation, il s’agit de capitaliser sur cette avance pour répondre à ces grands enjeux.

La reconnaissance par l’Union Européenne de ces acquis à travers la sélection de Dijon métropole dans le programme « 100 villes neutres climatiquement et intelligentes » est un point d’appui fort, d’autant que notre métropole devient pilote et bénéficie donc d’un soutien particulier pour innover et expérimenter
des projets ou des démarches permettant d’atteindre la neutralité climatique.

Dijon métropole entend contribuer à la sortie des énergies fossiles en privilégiant les énergies renouvelables et locales. Comme en témoignent son réseau de chaleur urbain de 130 kilomètres qui fonctionne majoritairement au bois (biomasse issue de forêts régionales) et à la chaleur récupérée dans son usine d’incinération des déchets ménagers, un premier parc de 44 000 panneaux photovoltaïques déployés sur une ancienne décharge de produits inertes ou encore une usine de production de biométhane valorisant des boues d’épuration, la Métropole veut s’engager à atteindre la neutralité Carbone sans attendre 2050.

Cet objectif se décline à travers la réalisation d’un Plan Climat – Air – Énergie territorial ambitieux qui se singularisera notamment par la place importante qu’y prendra la question de l’alimentation. Cette orientation est cohérente avec le poids que représente le système alimentaire dans son ensemble en termes d’émission de gaz à effet de serre (25%) et la stratégie globale portée par la métropole.

La mise en œuvre du projet pilote RESPONSE et de sa réplicabilité à d’autres territoires, ainsi que le développement d’un écosystème Hydrogène régional et le développement des flottes décarbonées participent également de cette ambition

Il est nécessaire tout à la fois de poursuivre les efforts en matière d’efficacité énergétique et de sobriété, de multiplier les opérations permettant la production d’énergies renouvelables sur le territoire, en suscitant massivement les investissements tant privés que publics notamment dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan de solarisation.

La métropole entend amplifier ce mouvement en promouvant l’hydrogène, en cherchant à accélérer – avec l’État et la Région – la rénovation énergétique des logements, en poursuivant le développement des réseaux de chaleur sur les sites pertinents, en adaptant sa stratégie d’achat et en expérimentant l’autoconsommation.

Le territoire métropolitain prend sa part dans l’adaptation au changement climatique et la lutte contre le réchauffement. La métropole amplifie la préservation des ressources naturelles : eau, sols, biodiversité, air. Elle crée et veut renforcer de grands réservoirs de biodiversité. Cependant, ces différentes politiques ne concernent pas seulement les espaces naturels ou agricoles sanctuarisés. Elles se déploient également dans tous les tissus urbains, souvent par des programmes de plantations ou de désimperméabilisation d’espaces publics.

Parallèlement, pour donner envie d’habiter le territoire en s’appuyant sur les atouts d’une densification raisonnée couplée à la végétalisation d’espaces tant publics que privés, les politiques d’urbanisme et d’aménagement s’inscrivent elles-aussi dans l’objectif d’adaptation climatique.

En effet, l’effort de construction doit se poursuivre. Notre métropole est en croissance démographique grâce à l’attractivité qu’elle exerce, mais surtout par son solde naturel. De plus le vieillissement de la population s’accompagne d’une baisse de nombre de personnes par foyer et donc par logement.

La réponse à ces besoins a été quantifiée et organisée par le PLUiHD (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat et Déplacements), qui a programmé en termes d’habitat mais aussi d’immeubles d’activités le développement de l’agglomération. Simultanément, le PLUiHD, en cohérence avec les orientations du SCOT, a fait le choix de limiter drastiquement l’extension urbaine. Ainsi les nouveaux projets deviennent-ils un levier pour reconquérir des espaces urbains en mutation, engager leur végétalisation et leur désimperméabilisation dans des opérations visant à associer à une certaine intensité urbaine les éléments de base permettant la lutte contre les îlots de chaleur, tout en rendant possible une « vie de quartier » épargnant aux habitants des déplacements subis. Les projets de restructuration urbaine de l’entrée de métropole route de Beaune aujourd’hui déqualifiée, de l’aménagement de la friche ferroviaire de Porte Neuve ou encore de densification de certaines zones d’activités sont emblématiques de cette ambition.

Ecoquartiers ou opérations plus modestes s’inscrivent également dans une trame verte et bleu renforcée à toutes les échelles, de celle des combes et forêts à celle des plantations d’accompagnement d’immeubles, de rues ou de places.

Dans la continuité des actions menées de longue date, Dijon métropole œuvre à la construction d’une mobilité durable, abordable, favorisant la cohésion sociale et le développement économique local.

Tirant à l’heure de son dixième anniversaire un bilan très satisfaisant de la réalisation du tramway, fer de lance de cette politique d’éco-mobilité, la Métropole programme le lancement d’études de prolongements du tracé existant, au sud, par l’avenue Roland Carraz à Chenôve qui doit être réhabilitée comme l’a été l’avenue Jean-Jaurès, et à l’est, après la commune de Quetigny, soit pour desservir les entreprises et/ou les nouveaux quartiers d’habitat de Chevigny-Saint-Sauveur, avec un choix de matériel roulant qui doit à nouveau être expertisé entre un mode tram ou un autre mode TCSP (Transport en Commun en Site Propre).

Mais une mobilité durable, pour permettre l réduction de la part de l’automobile, se traduit aussi par la décarbonation de l’ensemble de la flotte de bus (arrêt de l’achat de bus neufs diesel et passage à des énergies propres dans le cadre du projet hydrogène notamment) et par la poursuite d’un schéma directeur cyclable ambitieux.

L’objectif poursuivi est de favoriser l’intermodalité et le report modal en incluant l’ensemble des services de mobilités, y compris les modes de déplacement doux, afin de lutter efficacement contre l’ »autosolisme ». Ainsi, faciliter la compréhension sur la complémentarité des modes, favoriser les mobilités actives et développer les mobilités solidaires s’affirment comme les axes forts de la mobilité de demain au sein de la métropole dijonnaise.

La ZFE (Zone à Faibles Emissions), qui doit être instituée de par la loi d’ici le 1er janvier 2025, est d’abord une mesure de santé publique visant à l’amélioration de la qualité de l’air. Elle contribuera aussi à la décarbonation de la flotte de véhicules particuliers comme de transports de marchandises.

Compte tenu de ses impacts économiques et sociaux potentiels, elle devra faire l’objet d’une concertation avec l’ensemble des parties prenantes et son calendrier prendra en compte une qualité de l’air déjà meilleure à Dijon que dans la plus grande partie des métropoles concernées.

La question des haltes ferroviaires doit en particulier être traitée comme l’un des éléments renforçant cette stratégie territoriale globale et cohérente de la mobilité

Les entreprises et tout l’écosystème du territoire représentent un fort potentiel d’économie énergétique et un levier important d’une transformation progressive vers une économie décarbonée. La métropole s’engage à leurs côtés pour construire un cadre global apte à faciliter les engagements écoresponsables.

La démarche en cours sur la logistique urbaine durable est l’une des illustrations de cet objectif puisqu’elle doit permettre de donner un cadre plus précis aux acteurs économiques concernés et de mieux maitriser les flux et modes de livraison dans les zones denses.

La question alimentaire est au centre de préoccupations sociales, économiques, environnementales et de santé publique majeures. Depuis la production jusqu’à la consommation, le système alimentaire est fortement émetteur.

Au travers de son projet « Dijon, Alimentation durable 2030 » et de la marque fédératrice ProDij, soutenus par l’État au titre du dispositif « Territoire d’innovation », la métropole entend agir à toutes les étapes de la chaîne de valeur pour tendre vers un système alimentaire local plus vertueux. La création d’une légumerie métropolitaine est emblématique de la volonté de la métropole d’agir concrètement en faveur de la relocalisation des filières d’approvisionnement des cuisines centrales du territoire qui représentent plus de 15 millions de repas produits chaque année pour seulement 7 % de produits locaux. Au-delà, ce sont également les questions de logistique, de stockage, de transformation, de conservation et de distribution qui seront prises en compte par la métropole.

Les coopérations intercommunales engagées autour de la restauration scolaire doivent également permettre de renforcer la connexion entre production locale et composition des menus proposés aux enfants. Ce faisant, c’est une meilleure maîtrise des coûts et une juste rémunération des producteurs qui sont recherchées, pour des produits sains et de qualité.

Au-delà, c’est l’évolution des comportements alimentaires de tout un territoire qui conditionne la réussite de la transition alimentaire. Cela passera nécessairement par une stratégie de sensibilisation et d’information en direction de tous les publics (adultes, seniors, étudiants, etc…) mais également par un dialogue avec les territoires producteurs voisins. Il peut s’agir par exemple de mettre en place des appels à projets auprès de jeunes entreprises et impliquant les citoyens, dans un objectif de fertilisation croisée entre filières.

Pour entraîner un maximum d’acteurs dans cette approche, la Métropole entend renforcer les rencontres entre acteurs et impliquer les citoyens, y compris par le Conseil de Développement. Par la promotion de la transition alimentaire dans la Cité internationale de la gastronomie et du vin, il s’agira d’en faire une vitrine de l’alimentation à la dijonnaise, et de viser à ce que Dijon soit reconnu comme un territoire démonstrateur. La création d’un observatoire de la transition alimentaire doit concourir à cette stratégie, tandis qu’un travail avec les acteurs des solidarités doit permettre de veiller à la meilleure conjugaison des enjeux alimentaires locaux et des enjeux de lutte contre la précarité.

Le programme Eauvitale, porté dès 2004 par la Métropole et l’ex-Syndicat Mixte du Dijonnais, avait permis en 10 chantiers, dont la restructuration de la station d’épuration Dijon-Longvic, de remettre l’agglomération à niveau en matière de qualité d’approvisionnement en eau potable et de traitement des eaux usées pour rendre une eau propre à la nature.

Le tout en négociant avec le délégataire la baisse progressive du prix de l’eau pour de très nombreux usagers, malgré de nouveaux investissements nécessaires lors de la décennie 2010-2020 (lutte contre les fuites, remplacement des canalisations pendant les travaux du tramway, modernisation des puits à Poncey-lès-Athée, usine de production d’eau potable de la source de Morcueil) et la définition de nouveaux enjeux en matière d’eaux pluviales et de gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (GEMAPI).

Une histoire d’eau qui a continué de s’écrire en 2021 avec la constitution d’Odivéa, société d’économie
mixte à opération unique, et un nouveau contrat qui opère la refonte en une seule et même délégation de service public de 5 contrats d’eau ou d’assainissement qui avaient cours jusque-là et depuis très longtemps (30 ans pour certains…).
Un nouveau cadre juridique qui a permis une nouvelle baisse du prix de l’eau et de profiter à plein des compétences de grandes entreprises à la pointe de la technologie tout en conservant un pouvoir de contrôle renforcé sur les prises de décision. La construction d’une usine performante de méthanisation des boues, leur incinération et le traitement de micropolluants parachèvent ce contrat qui représente un modèle d’innovation sans égal en France aujourd’hui.

Alors même que des investissements importants continuent d’être programmés pour améliorer encore la performance de cette politique globale de préservation des ressources, cette gestion vertueuse permet à Dijon métropole, malgré des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents, d’assurer aujourd’hui l’alimentation en eau potable de 300 000 habitants dont ceux de 42 communes du département (convention de fourniture en gros). Alors que la population de la métropole et de la quarantaine de communes ainsi desservies hors territoire métropolitain a augmenté de 25 000 habitants entre 2005 et 2021, le volume d’eau prélevé au milieu naturel pour l’alimentation en eau potable a diminué (de 25 à 19,8 millions de mètres cubes par an).

La réduction des fuites sur le réseau, mais aussi les efforts des usagers, particuliers et entreprises, expliquent cette tendance baissière qu’il faut continuer d’amplifier.

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