Promouvoir les alliances territoriales

Camion de ramassage des déchets à Sennecey-lès-Dijon

Être métropole, c’est assumer les grandes fonctions liées au développement et à la croissance, conjointement avec les régions, tout en se plaçant, en intelligence avec les départements, dans une perspective de solidarité, d’alliances et de réciprocité avec les territoires ruraux qui nous entourent.

C’est tisser des liens de solidarité avec les collectivités voisines. D’ores et déjà par exemple, Dijon métropole traite la majorité des déchets ménagers des habitants de la Côte-d’Or, la préservation de la ressource en eau conduit à des échanges et des liens bien au-delà du territoire métropolitain, et les grands équipements culturels, universitaires, hospitaliers (le CHU Dijon Bourgogne/Hôpital François Mitterrand, le Centre Georges-François Leclerc, le pôle santé Valmy…) ont une force d’attraction qui porte loin, à l’échelle de la grande région.

La métropole inscrit dans ses priorités les échanges mutuels avec les territoires environnants qui sont interdépendants sur bien des aspects. Au-delà de l’importance de la combinaison des espaces (lieux) et des réseaux (liens), le rapport ville campagne peut se développer notamment autour du projet alimentaire territorial, du rapport à l’environnement, de la gestion économe et durable de l’eau, de la gestion innovante et vertueuse des déchets, de la biomasse et de la fourniture de bois, de la production d’énergies renouvelables (électricité, gaz) susceptibles d’apporter des compléments de rémunération
au monde agricole et de répondre aux besoins à long terme d’énergie de la métropole.

La valorisation de l’harmonie coteaux-ville-plaine peut apporter un volet structurant dans les rapports territoriaux. La métropole viticole et des Climats prend alors toute sa place au sein d’une stratégie interterritoriale. La métropole continuera de miser sur la continuité et l’interdépendance des territoires et de faire des alliances territoriales une source de solidarités dans une stratégie gagnant-gagnant.

Les alliances territoriales se construisent d’abord et avant tout sur la base de projets et de services concrets, répondant aux besoins de chacun des territoires concernés et aux besoins communs.
Après une étape nécessaire de meilleure interconnaissance des territoires et de leurs atouts, l’identification des sujets d’intérêts communs est à même de construire une coopération à moyen terme avec chacun d’entre eux. La première phase d’établissement d’un « Atlas » des territoires doit être poursuivie pour faire émerger des sujets solides de coopération.

L’objectif de réduction des gaz à effet de serre est au cœur des politiques de mobilités.

Le principe de la ZFE (Zone à Faibles Emissions) se présente comme un outil de réduction de la pollution mais aussi de la décarbonation des mobilités. Les interdictions qu’elle génèrera seront proportionnées en tenant compte de la qualité actuelle de l’air, bien supérieure à celle observée dans de nombreuses agglomérations. Elle s’accompagnera du déploiement des infrastructures spécifiques de mobilité dans le cadre des alliances territoriales, autour des principes de coopération, co-élaboration et répartition des participations financières. Cela permettra d’éviter les effets d’exclusion sociale qui pourraient accompagner des restrictions d’accès au centre-ville pour les véhicules plus polluants.

La filière bois, tant pour alimenter les chaufferies que pour la construction, constitue un autre sujet de coopération, nécessitant une réflexion sur les équipements nécessaires avec les territoires voisins.

La démarche sur l’alimentation implique également de développer avec nos voisins des outils de transformation, de manière à renforcer la consommation des produits régionaux et faciliter l’adaptation de la production aux besoins de consommation métropolitaine.

Au-delà de structurations et dimensions différentes, Dijon métropole est appelée avec ses territoires voisins à intégrer dans les stratégies respectives la continuité d’usage nécessaire pour les habitants. Ainsi, l’objectif est de contribuer ensemble, tant par l’innovation (technique, sociale) que par des ressources respectives (intellectuelles, matérielles, naturelles) et en fonction des possibilités et atouts de chacun, au bien-être des habitants de tout le bassin, métropolitain et extra-métropolitain.

Il faut par ailleurs continuer à travailler dans une logique de projets en commun, ne pas s’arrêter aux portes du territoire métropolitain, notamment au niveau des mobilités (ex : parkings relais en limite de territoire) et approfondir les coopérations existantes sur la gestion de l’eau ou le traitement des ordures ménagères.

Il s’agit également de rendre la métropole visible au-delà de ses limites territoriales lorsqu’elle agit pour les intercommunalités voisines (construction d’un nouveau centre de tri, sécurisation des ressources en eau, etc.).

La Métropole entend contribuer à adopter une posture de coopération, à structurer et rendre régulier le dialogue entre élus ainsi qu’entre administrations, autour de certaines thématiques privilégiées parmi les suivantes évoquées par les EPCI voisins : l’eau, l’urbanisme, la mobilité, l’environnement, la stratégie alimentaire territoriale, la santé, le tourisme, les infrastructures multimodales et les déchets.

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